La tech vaudoise

Les secteurs à composante technologique regroupent des activités très différentes, à la fois en termes de dynamique et d’enjeux. La pharma n’a pas les mêmes besoins que la mécanique de précision ou que le développement de solutions informatiques. Tous n’ont pas la même intensité d’innovation et de recherche.

Une tech vaudoise très diversifiée...

Les secteurs à composante technologique recouvrent des activités très différentes, qui vont de l’élaboration de nouveaux produits pharmaceutiques aux drones, en passant par des secteurs plus traditionnels comme l’horlogerie ou la mécanique de précision. Il s’agit en partie d’un choix éditorial lors de la constitution de l’agrégat statistique utilisé par l’étude «Vaud innove», mais cela reflète une réalité: la tech vaudoise est très diversifiée.

Les services informatiques comptent pour 30% des emplois du secteur tech, mais la pharma domine en valeur ajoutée et en croissance

 

Lorsque l’on regarde ces secteurs à la lumière de différentes métriques, on remarque très nettement que les enjeux ne sont pas homogènes. Certains secteurs sont très intensifs du point de vue du capital humain, comme le conseil ou le développement de solutions informatiques, et d’autres sont très orientés vers l’exportation avec des produits de haute valeur, comme le secteur pharmaceutique. On voit aussi que la dynamique de création d’emplois, et donc de redistribution au sein de l’économie locale, est très différente d’un secteur à l’autre.

«La dynamique de création d’emplois, et donc de redistribution au sein de l’économie locale, est très différente d’un secteur à l’autre»

… mais en pleine mutation

Sur le long terme, la part de la plupart des secteurs tech dans le PIB vaudois est stable ou augmente. C’est le cas des services dans l'informatique et les télécommunications (IT), de la chimie ou des activités très orientées sur la R&D. Toutefois, certaines branches affichent une croissance sensiblement supérieure ou inférieure à celle de l’économie vaudoise dans son ensemble.

Sur vingt années les secteurs tech ont progressé de manière très différenciée au sein du PIB vaudois

 

Les deux mouvements les plus marquants, à long terme, sont le retrait des activités de production de machines et la montée en puissance massive du secteur pharma dans le canton.

Le secteur pharma est en train de transformer la tech vaudoise

En vingt ans, le secteur pharmaceutique vaudois est passé d’un secteur marginal (1% et moins de 15% des secteurs tech) à un secteur phare (avec presque 50% de la valeur de la tech vaudoise et près de 8% de la valeur du PIB cantonal). C’est le résultat d’un mouvement de fond, jalonné par plusieurs événements-clés. La décision de Merck de développer ses activités dans le canton après la reprise des activités de Serono, en 2006, est certainement l’un de ces événements, et qui continue à déployer des effets positifs via des investissements importants sur le sol vaudois décidés encore récemment. Mais le secteur a une assise plus large avec également des acteurs comme Debiopharm, historiquement, Ferring, ADC therapeutics ou AC Immune plus récemment, et un nombre important de start-up, que ce soit dans l’oncologie, l’immunologie, le traitement ou le diagnostic notamment. Dans leur sillage, c’est tout un écosystème qui se met en place et qui transforme progressivement le secteur technologique du canton.

«En vingt ans, le secteur pharmaceutique vaudois est passé d’un secteur marginal à un secteur phare»

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